15 septembre 2008
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En tant qu'enseignante retraitée , je suis assez désabusée par cette annonce que j'ai rapidement entendu hier aux infos. Il semblerait que Xavier Darcos veuille mettre en place un système de médailles pour les bacheliers les plus méritants.
Pense-t-il, comme le disait De Gaulle que les français sont des veaux ?
Ainsi, nos jeunes passeraient et réussiraient le bac pour une médaille ? Ou, alors, les jeux olympiques auraient -ils échauffé le sang de notre ministre de l'éducation nationale ?
Ne doit-on pas avant tout donner aux jeunes le goût de l'étude parce que l'homme est un animal pensant et que son cerveau doit se developper tout au long de l'existence ?
Ne doit-on pas avant tout communiquer le goût de la connaissance, de la recherche, de l'expérimentation, de la culture plutôt que faire courrir les jeunes après un miroir aux alouettes ?
Une médaille ! Plus je vieillis et plus j'hallucine !
Ou, alors, je deviens une vieille barbe aigrie qui critique tout . Non, Non !
Moi, quand j'ai passé mon bac, ma récompense , c'était d'avoir réussi. C'était une assez grande joie partagée à la porte du lycée avec mes copains qui avaient réussi. D'ailleurs, la peine des recalées montrait assez l'importance de ce sésame. Quel besoin aurais-je eu d'une médaille ?
Ok, je ne suis pas naïve, il est parfois besoin de carottes et de bâtons pour faire avancer les enfants à l'école. C'était d'ailleurs le sujet d'un cours de psycho-pédagogie que nous suivions à l'école normale.
ça s'intitulait "récompenses ou punitions, faut-il les utiliser et comment ?"
A l'école, on ne peut faire l'impasse sur l'utilisation des bons et des mauvais points, tout étant question de dosage et sachant que la récompense ne doit pas être le but ultime d'un enseignement ni que la peur de la punition soit le moteur d'un apprentissage. Quel horreur !
Non, le but de l'apprentissage, c'est de découvrir ,de connaitre , d'apprendre toujours et de partager aussi.
Vous avez déjà regardé la joie d'un enfant qui ,peu à peu ,découvre les lettres et les mots, découvre que la parole se met en signe sur le papier, que ces signes se déchiffrent et qu'ils permettent de passer des messages.
Lorsque l'enfant a ce déclic, c'est un boulimique du déchiffrage.
Je l'ai souvent constaté, sauf chez les enfants en grandes difficultés, le gamin normal est heureux d'apprendre à lire.
D'ailleurs, on dit qu'on n'apprend pas à un enfant à lire, mais que c'est l'enfant qui décide de mettre en branle tout un système de concentration et de réflexion qui lui permette d'apprendre à lire. L'enseignant donne seulement les outils et les codes que l'enfant s'approprie.
Et, quel joie lorsqu'un petit finit un puzzle, ou réussit une construction avec des légos !
Et, quel joie quand on fait des plantations et qu'on observe l'évolution d'un haricot ou d'un petit arbre !
Bien sûr, tout n'est pas joie lorsque l'on grandit et qu'il faut s'astreindre à lire et relire des textes ou des formules, à les comprendre, à les expliquer ou les utiliser.
Mais, quand même, lorsqu'on entend parler de Molière et qu'on peut débiter quelques tirades, ça fait plaisir .
Lorsqu'on expérimente que tous les objets tombent à la même vitesse, c'est amusant.
Lorsqu'on utilse , la première fois une carte routière pour calculer un itinéraire, c'est fascinant.
Et, puis, c'est aussi la joie des parents lors des progrès et des réussites qui sert de catalyseur. C'est aussi la conviction qu'ont nos parents que l'étude est utile et necessaire qui s'insinue dans l'esprit de l'enfant.
Même si l'enfant sera toujours tenté par l'école buissonnière à un moment ou un autre, il y a quand même de la joie à apprendre et à découvrir.
D'ailleurs, l'école buissonière est aussi un lieu d'apprentissage... essai de liberté, d'autonomie..
Et, parfois, on ne peut blâmer ceux qui se mettent à détester l'école, nous avons tous eu des enseignants qui nous ont dégoûté pour un temps ou pour toujours d'une matière par leur incapacité à nous en transmettre le goût.
Là aussi, au lieu de mettre des carottes, repensons la formation des maitres et des profs, on a beau maitriser parfaitement une matière, on n'est pas forcément capable de la transmettre. D'ailleurs, c'est un don qui se travaille, l'art de communiquer et de donner le goût de l'apprentissage, les hauts diplômes ne sont que pour peu de choses là-dedans.
Et, puis chacun doit découvrir ses compétences, ses facilités dans tel ou tel domaine.
Moi, je dis que si jamais, un élève de 18 ans passe son bac pour une médaille, il n'a rien compris à l'instruction et c'est un crétin ou un fanatique des honneurs. Quelle tristesse !
Quand le sage montre la richesse de l'instruction, de la culture, de la connaissance et de l'expérimentation, l'imbécile regarde les médailles .
Pense-t-il, comme le disait De Gaulle que les français sont des veaux ?
Ainsi, nos jeunes passeraient et réussiraient le bac pour une médaille ? Ou, alors, les jeux olympiques auraient -ils échauffé le sang de notre ministre de l'éducation nationale ?
Ne doit-on pas avant tout donner aux jeunes le goût de l'étude parce que l'homme est un animal pensant et que son cerveau doit se developper tout au long de l'existence ?
Ne doit-on pas avant tout communiquer le goût de la connaissance, de la recherche, de l'expérimentation, de la culture plutôt que faire courrir les jeunes après un miroir aux alouettes ?
Une médaille ! Plus je vieillis et plus j'hallucine !
Ou, alors, je deviens une vieille barbe aigrie qui critique tout . Non, Non !
Moi, quand j'ai passé mon bac, ma récompense , c'était d'avoir réussi. C'était une assez grande joie partagée à la porte du lycée avec mes copains qui avaient réussi. D'ailleurs, la peine des recalées montrait assez l'importance de ce sésame. Quel besoin aurais-je eu d'une médaille ?
Ok, je ne suis pas naïve, il est parfois besoin de carottes et de bâtons pour faire avancer les enfants à l'école. C'était d'ailleurs le sujet d'un cours de psycho-pédagogie que nous suivions à l'école normale.
ça s'intitulait "récompenses ou punitions, faut-il les utiliser et comment ?"
A l'école, on ne peut faire l'impasse sur l'utilisation des bons et des mauvais points, tout étant question de dosage et sachant que la récompense ne doit pas être le but ultime d'un enseignement ni que la peur de la punition soit le moteur d'un apprentissage. Quel horreur !
Non, le but de l'apprentissage, c'est de découvrir ,de connaitre , d'apprendre toujours et de partager aussi.
Vous avez déjà regardé la joie d'un enfant qui ,peu à peu ,découvre les lettres et les mots, découvre que la parole se met en signe sur le papier, que ces signes se déchiffrent et qu'ils permettent de passer des messages.
Lorsque l'enfant a ce déclic, c'est un boulimique du déchiffrage.
Je l'ai souvent constaté, sauf chez les enfants en grandes difficultés, le gamin normal est heureux d'apprendre à lire.
D'ailleurs, on dit qu'on n'apprend pas à un enfant à lire, mais que c'est l'enfant qui décide de mettre en branle tout un système de concentration et de réflexion qui lui permette d'apprendre à lire. L'enseignant donne seulement les outils et les codes que l'enfant s'approprie.
Et, quel joie lorsqu'un petit finit un puzzle, ou réussit une construction avec des légos !
Et, quel joie quand on fait des plantations et qu'on observe l'évolution d'un haricot ou d'un petit arbre !
Bien sûr, tout n'est pas joie lorsque l'on grandit et qu'il faut s'astreindre à lire et relire des textes ou des formules, à les comprendre, à les expliquer ou les utiliser.
Mais, quand même, lorsqu'on entend parler de Molière et qu'on peut débiter quelques tirades, ça fait plaisir .
Lorsqu'on expérimente que tous les objets tombent à la même vitesse, c'est amusant.
Lorsqu'on utilse , la première fois une carte routière pour calculer un itinéraire, c'est fascinant.
Et, puis, c'est aussi la joie des parents lors des progrès et des réussites qui sert de catalyseur. C'est aussi la conviction qu'ont nos parents que l'étude est utile et necessaire qui s'insinue dans l'esprit de l'enfant.
Même si l'enfant sera toujours tenté par l'école buissonnière à un moment ou un autre, il y a quand même de la joie à apprendre et à découvrir.
D'ailleurs, l'école buissonière est aussi un lieu d'apprentissage... essai de liberté, d'autonomie..
Et, parfois, on ne peut blâmer ceux qui se mettent à détester l'école, nous avons tous eu des enseignants qui nous ont dégoûté pour un temps ou pour toujours d'une matière par leur incapacité à nous en transmettre le goût.
Là aussi, au lieu de mettre des carottes, repensons la formation des maitres et des profs, on a beau maitriser parfaitement une matière, on n'est pas forcément capable de la transmettre. D'ailleurs, c'est un don qui se travaille, l'art de communiquer et de donner le goût de l'apprentissage, les hauts diplômes ne sont que pour peu de choses là-dedans.
Et, puis chacun doit découvrir ses compétences, ses facilités dans tel ou tel domaine.
Moi, je dis que si jamais, un élève de 18 ans passe son bac pour une médaille, il n'a rien compris à l'instruction et c'est un crétin ou un fanatique des honneurs. Quelle tristesse !
Quand le sage montre la richesse de l'instruction, de la culture, de la connaissance et de l'expérimentation, l'imbécile regarde les médailles .